| La Fausse Suivante de Marivaux | |||||
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| création 2000 des rencontres théâtrales de Robin Renucci Travestie en homme, une femme espionne son futur mari ... Argent, sexe et trahisons. du 14 septembre au 7 octobre 2000 ((( 21 h |
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Distribution Le Chevalier Marie vernalde La Comtesse Nadine Marcovici Lélio Sébastien Frey Frontin Andréas Mayer Trivelin Bruno Boulzaguet Arlequin Jean Pagny Argent, sexe et trahisons Une femme se met en tête de s'assurer des qualités de son futur mari, et entreprend de l'espionner. Travestie en homme, elle s'arrange pour se lier d'amitié avec lui et le suivre dans ses affaires. L'artifice fonctionne. Au-delà même de toutes espérances... Homme ou femme, bas les masques ! Dans toute cette comédie, chacun raille l'autre, et tout le monde en prend pour son grade. Micmac d'histoires de cœur et de gros sous... Le rire circule. Mais quel plaisir avons-nous à regarder les loups se dévorer entre eux ! Note d'intention du metteur en scène Curieuse jeune femme que cette fausse suivante ; travestie en jeune cavalier pour se rendre à un bal masqué, elle y rencontre par hasard Lélio, l'homme qu'on lui destine pour mari et qu'elle n'a encore jamais vu. Se liant d'amitié avec lui, et le voyant en compagnie d'une comtesse qui est visiblement sa maîtresse, elle les accompagne à une partie de campagne afin de connaître mieux l'homme qu'elle est censée épouser. Alors qu'elle apprend très rapidement que Lélio est un fourbe de la plus belle espèce dont le cynisme n'a d'égal que la cupidité et son peu d'estime pour les femmes, elle décide de le punir et d'en débarrasser la comtesse. S'ensuit une suite d'intrigues imbriquées dont le principal moteur est le plaisir un peu trouble qu'éprouve cette fausse suivante habillée en cavalier. Si la cupidité est une préoccupation majeure pour la plupart des personnages, on ne doit donc pas oublier la notion de divertissement et de plaisir dans la construction de cette pièce où tout le monde en prend pour son grade et où Marivaux nous décrit la nature humaine avec tout son égoïsme, sa cupidité, son aptitude à l'intrigue, au mensonge et à la trahison. Et ceci quels que soit son sexe ou sa classe sociale. On y trouve de l'amour certes mais il est foulé aux pieds, trahis, broyé. Et on peut se poser la question de la nature du plaisir éprouvé par certains d'entre eux (le chevalier devenant au moins aussi fourbe que le fourbe qu'il veut punir), et de la nature du plaisir que nous avons à regarder les loups se dévorer entre eux. Chacun raille l'autre et le rire circule grâce à l'enchevêtrement des intrigues et à la richesse, l'imagination et la justesse de la langue. Créée à l'origine par les comédiens italiens, c'est avec ce plaisir du jeu, ce plaisir de l'acteur à jouer un personnage, du personnage à se mentir à lui-même et aux autres, ce plaisir de l'auteur à nous montrer nos travers et nos faiblesses, à pousser l'ironie dramatique jusqu'au maximum, toujours en complicité avec le public, (pas de quatrième mur, le personnage a le public pour confident et complice), c'est donc avec le plaisir en tête que nous avons monté 'LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI'. En essayant de rire de nous, d'un rire moqueur et cruel mais salubre, un rire de comédie et quelque fois de farce, avec tout ce qu'il a d'acuité, de force, de cruauté et de générosité. Bruno Cadillon |
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