Imaginez une confortable villa sur la rive d’un lac dans son état naturel. Le charme et la tranquillité règnent ici en maître. Cet endroit s’appelle «Les Cerisiers»…
Mais approchons et faisons quelques pas jusqu’à la porte… Oh surprise ! Il est écrit «Clinique Privée». Tiens ! nous sommes saisis de curiosité et nous poussons la porte…

Devant nous un homme prend des photos et un autre est accroupi à côté d’une femme… une femme qui ne bouge plus, étendue sur le sol, l’homme à ses côtés est en réalité inspecteur et celui qui prend les photos fait partie de la police judiciaire. Une infirmière vient d’être assassinée. Mais par qui ?… L’infirmière-en-chef de cette clinique psychiatrique est formelle : c’est l’un des trois pensionnaires qui réside ici à l’année qui serait l’auteur de cet acte.

Seulement trois pensionnaires, oui mais pas n’importe lesquels : trois physiciens de renom ou plutôt ici, trois fous…
Ils s’appellent Newton, Einstein et Möbius.
Einstein est l’assassin mais on ne peut pas l’interroger pour l’instant puisqu’il joue du violon accompagné par la directrice de l’établissement au piano : Beethoven, Sonate à Kreutzer.

Il est peut-être temps de songer à partir de cette Villa. Trop tard ! la porte vient de claquer derrière vous.
Friedrich Dürrenmatt nous livre une comédie détonante et sensible sur l’équilibre entre le monde et la science, entre la force du savoir et la puissance du secret.