L’action est à Paris, dans une auberge, non loin du jardin du Palais-Royal. Le Signore Pandolfo, négoçiant italien, y est arrivé depuis un mois avec sa fille, Lisetta, qu’il veut marier afin de lui assurer un bon parti-et d’établir pour lui-même un accès sûr à un rang social digne et respectable. À l’insu de sa fille, il fait publier dans Les petites affiches (une gazette parisienne en vogue) un avis de concours, afin de trouver et pouvoir choisir le futur mari. Ce qu »il ignore, c’est que Lisetta est tombée amoureuse de l’aubergiste, Filippo, qui compte bien l’épouser.

Un second marchand italien arrive, le Signore Anselmo, accompagné aussi de sa fille, Doralice. Pandolfo le reconnaît et l’aborde, tentant de renouer d’anciens liens professionnels, et plus amicaux; mais Anselmo coupe court à tous ses espoirs. Plus tard, des parisiens, ainsi qu’un autre marchand, Roberto, viennent dans l’auberge, tous désireux de rencontrer ce Pandolfo: un père si extravagant et ridicule, et sa fille, bien humiliée d’être mise à prix publiquement.

Surgissent alors moult péripéties, tensions, et rebondissements, qui, en filigrane, révèlent une société en mouvement: les prémisses d’un capitalisme avide, l’Europe en germe, la mixité sociale et l’émergence d’une énergie féminine prête à s’opposer aux pressions paternelles pour décider du futur seule, au gré des battements de cœur, et non de la raison.

Je vous invite donc dans cette auberge : célébrons ensemble la victoire de l’amour !